Nouvelles du camp - épisode 4 - fin de la première quinzaine
Il s’est passé beaucoup de choses au camp depuis le dernier billet. La fin de la première quinzaine notamment qui s’est terminée en beauté, comme une apothéose. Il faut dire que la météo a été un peu capricieuse le week-end du 21-22 juillet. Capricieuse mais supportable. Il y a eu un petit orage le vendredi soir. Puis samedi a été une journée pluvieuse. Mais le beau temps fut de retour dès le samedi soir. Le dimanche le temps était presque beau bien qu’instable c’est pourquoi le feu de camp a été organisé à l’intérieur par peur d’une pluie inattendue.
Ce week-end a été marqué par la bénédiction de la nouvelle mosaïque. Marie-Noëlle Garrigou l’artiste était présente à la Servagère. Elle a proposé aux enfants un atelier de découverte de la mosaïque. Tous les enfants du camp ont pu être initié à cet art exceptionnel. Plusieurs œuvres ont été confectionnées par les enfants : une croix et une colombe entre autres. Ces œuvres seront accrochées à l’église prochainement. Marie-Noëlle Garrigou a rappelé que se lancer dans l’art de la mosaïque est tout un chemin spirituel. Le premier pas est de choisir les pierres qui formeront l’œuvre finale. C’est une étape importante de contemplation du cosmos, un moment opportun pour se rendre compte de la beauté de la nature. Puis il faut essayer d’assembler toutes ces pierres parfois grises, parfois sales en une nouvelle harmonie, en une œuvre d’art admirable. Redonner de l’unité à ce qui est éclaté, comme on redonne une unité à notre âme parfois éclatée, dispersée.
Ce week-end a aussi été marqué par la présence paternelle, amicale, enjouée de notre évêque Mgr Jean de Charioupolis qui est venu bénir la mosaïque mais aussi présider la Liturgie du dimanche matin. Il en a profité pour rencontrer et discuter avec plusieurs groupes durant la journée du samedi. Mgr Jean a décidé de rester jusqu’au lundi matin pour pouvoir assister au spectacle du dimanche soir.
Nous avons aussi profité de ce moment de fête pour remercier une fois encore Alexandre Victoroff le maître d’œuvre de tous les travaux entrepris à la Servagère. Sans son professionnalisme, sa motivation et son engagement sans faille, notre site ne serait pas si beau et accueillant. Notre président Cyrille Sollogoub lui a remis, au nom de tous les membres de l’ACER-MJO, une magnifique icône représentant Sainte Marie de Paris et Saint Wladimir de Kiev portant l’église de la Servagère, icône réalisée par Elisabeth Lefoulon.
Le dimanche a été comme d’habitude très festif et joyeux avec des danses, du foot (cette fois-ci victoire sans appel des roukos contre la droujina : 6-0), un grand jeu, et le feu de camp en soirée. Le grand jeu a fait voyager les enfants dans le temps : à chaque stand une époque : préhistoire, révolution, moyen-âge, Antiquité, futur…
Le feu de camp a été un vrai régal. Il est vrai que parmi les membres de la direction se trouve un certain Gricha qui est passionné de théâtre et qui avait particulièrement motivé les roukos pour préparer ce spectacle. Le résultat a été étonnant. Même le jardin d’enfant a présenté une danse tzigane en ouverture de la soirée. Les vasmoï ont proposé une performance artistique mêlant peinture, théâtre, ombres chinoises et chants. Puis nous avons eu droit à un enchainement de poésie, de théâtre et de musique. Du polar et du suspens aussi avec une belle adaptation du crime de l’orient-express par les 3-4ème groupes.
Les 1 et 2ème groupes ont proposé deux pièces bien différentes : une adaptation de « Batman le jugement » puis un ballet « Le petit soldat de plomb » qui a permis de mettre en avant l’incroyable talent de danseuses d’une partie du groupe des vtaroï. La soirée s’est terminée avec une merveilleuse adaptation du mythe d’Orphée et Eurydice par le groupe des ainés avec du chant, de la danse, des envolées lyriques. La qualité générale des œuvres proposées a été vraiment étonnante et appréciée par les nombreux visiteurs présents au camp pour l’occasion.
Puis le lundi 23 juillet, il y a eu la grande valse de la quinzaine. 60 enfants qui partent. 60 qui arrivent. L’équipe pédagogique et les enfants, eux-mêmes, se sont habitués à ces changements. Ainsi la journée a été bien gérée. La matinée est déchirante bien entendu. Beaucoup d’émotions et de larmes. Mais l’arrivée de nouveaux enfants et adultes donne un nouveau souffle. Un nouveau départ plein d’espérance.