Nouvelles du camp - épisode 4- mardi 25 juillet
Cela fait longtemps qu’il n’y pas eu de nouvelles de notre cher camp de l’ACER-MJO. Mais ne vous inquiétez pas il se passe toujours beaucoup de choses à la Servagère et ni les adultes, ni les enfants n’ont le temps de s’ennuyer. La fin de la première quinzaine a été riche en événement. Tous les groupes ont passé plusieurs heures à préparer le grand feu de camp du dimanche soir. Le vendredi matin il y eut aussi les traditionnels ateliers, moments où les enfants peuvent choisir une activité par affinité, et où toutes les tranches d’âge sont mélangées.
Un fait marquant de la fin de la quinzaine a eu lieu vendredi après le thé. La compagnie de théâtre « Frontale » dirigée par notre cher directeur Grégoire Lopoukhine s’est exceptionnellement déplacée jusqu’à la Servagère pour interpréter 2 épisodes de la mondialement connue et impressionnante série « Ivan Minable ». Il est vrai que 90 % de la troupe était déjà à la Servagère, puisque ces gens-là ne sont pas seulement acteurs mais aussi animateurs pour les jeunes dans des camps de vacances. Il faut tout de même noter la venue de l’hyper-talentueux Hugues Boiteau remarqué pour sa belle prestation dans le rôle du tsar. Les deux épisodes (Ivan Minable épisode 1 puis l’épisode 2 : Le tsar contre attaque) ont donc été donnés devant tous les enfants. À noter que l’épisode 3 est attendu pour la rentrée.
Le week-end a été marqué par la venue de notre évêque, Mgr Jean, qui a passé deux jours dans notre camp. Il en a profité pour rencontrer plusieurs groupes et s’entretenir avec eux sur différents sujets. Il a aussi, bien sûr, présidé les Vigiles et la Liturgie eucharistique. Nous commémorions ce week-end Mère Marie Skobtsoff, Georges Skobtsoff, Père Dimitri Klépinine et Élie Fondaminski, tous les quatre chrétiens engagés dans le monde, résistants et morts en déportation pour avoir protégé des juifs durant la seconde guerre mondiale. Ils étaient également membres de l’ACER-MJO, et ont été reconnus saints officiellement au début des années 2000. La fête des « Nouveaux Saints » est toujours un moment important au camp. C’est avec beaucoup d’émotions, de respect, et de joie que nous nous remémorons la vie des ces quatre personnes remarquables.
La journée du dimanche était donc une journée particulière. Après la liturgie, le programme suivait son cours : danse sur la polianka (appelé parfois plus prosaïquement terrain de foot), rencontres sportives (foot et basket), apéritif chanté… Une information de taille nous a été communiquée : l’équipe des animateurs a été battue par l’équipe de la droujina sur le score serré de 4 but à 3. Il a été question d’une erreur d’arbitrage mais nous ne rentrerons pas dans le débat ici. Félicitations à nos jeunes.
Puis notre grand chef Alain Fontaine avait préparé un somptueux buffet pour égayer le repas du midi. Il était épaulé par un autre grand chef, Didier Lefebvre arrivé la veille et qui n’a pas attendu longtemps pour prêter main forte en cuisine, lui qui sera responsable de ce pôle la seconde quinzaine.
L’après-midi, après une sieste bien méritée, les animateurs ont proposé un jeu vieux comme le camp : les 24 heures du Mans, une course de voiture faite dans le camp entier. Une version revisitée de ce jeu introduit en son temps par Cyrille Eltchaninoff. Puis chaque groupe a eu 1h30 pour peaufiner et répéter les différents spectacles.
Après le diner, le camp entier s’est donc retrouvé non loin du drapeau. Chacun s’est assis dans l’herbe enveloppé dans sa couverture. Un groupe avait installé une scène de fortune, quelques bancs, quelques tables, trois ou quatre spots lumineux pour ouvrir un espace théâtral où chacun a pu exprimer son talent. La nuit était froide mais le ciel étoilé. Assis à même le sol, protégés par les montagnes majestueuses, couvés par la lune scintillante, bercés par le chant des cigales se faisant plus rare en ce début de soirée, les enfants ont pu s’émerveiller devant la diversité des propositions artistiques. Le spectacle a été présenté avec humour et esprit par Gabriel Aslanoff grimant un journaliste verbeux, curieux et drôle.
Les 7ème et 8ème et groupe ont débuté le spectacle présentant un conte russe « la mouche tsé-tsé ». Puis dans le désordre :
- Le 5ème groupe a proposé quelque chose de moins poétique mais très drôle et réussi : Le tour du monde de Jean-Kévin, pièce exclusivement écrite par les enfants.
- Le 6ème groupe a présenté un spectacle somptueux, ciselé : un conte japonais en ombre chinoise dans la plus pure tradition de Michel Ocelot.
- Le 3ème groupe a proposé un spectacle original intitulé « Les trietiï n’ont rien fait ». Encore une fois un travail de création pensé par les enfants eux-mêmes.
- Le 4ème groupe a écrit une belle tragédie grecque : Le Chœur des Troyennes.
- Les 1er et 2ème groupes ont proposé une belle adaptation (bien que longue) du film Phantom of the paradise de Brian de Palma.
- Le groupe des starchiis a présenté une magnifique et sobre adaptation du Vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway.
- Les roukos sont venus clôturer cette soirée en proposant un tour du monde à l’aide de chants russes et hébreux.
Nous terminons cette chronique par le lundi 24 juillet, jour de transition, journée marquée par les va-et-vient permanent : arrivée-départ, départ-arrivée. 60 enfants quittent le camp 60 autres enfants y arrivent.
Ce fut une journée un peu maussade avec de petits passages nuageux mais tout semble bien se passer à la Servagère. L’équipe technique est presque entièrement renouvelée. L’équipe des roukos est elle aussi sensiblement renforcée par du sang neuf.
Ce mardi il pleut un peu sur la Servagère mais la météo devrait s’améliorer dès demain mercredi puis il fera beau toute la fin de semaine.