Exposition d'icônes de Mère Marie Skobtsov les 19 et 20 Mars
Sainte Marie de Paris artiste au coeur d'un "monde qui brûle" : exposition d'icônes, conférences, témoignages, spectacle.
L'ACER-MJO vous invite à deux journées consacrées à Sainte Marie de Paris les 19 et 20 mars 2016 à la paroisse St Séraphin de Sarov au 91 rue Lecourbe 75015 Paris.
Programme
Samedi 19 mars de 14h à 17h :
14 h : Visite guidée de l'exposition d'icônes par Tatiana Victoroff et Hélène Arjakovsky-Klépinine.
15 h : Conférences :
- Hélène Arjakovsky-Klépinine : La dernière icône de Mère Marie : le sens du fiat de Marie, Mère de Dieu.
- Natalia Likvintseva : Les premiers dessins d'Elizabeth Kuzmina - Karavaeva (mère Marie Skobtsov) : entre peinture et poésie.
- Grégoire Lopoukhine : Pièces-mystères de Mère Marie : une dramaturgie du sacré et de l'action.
- Père Nicolas Cernokrak : Mère Marie, lectrice de l'apocalypse de Saint Jean
Dimanche 20 mars de 15h à 18h :
15h : Visite guidée de l'exposition d'icônes par Tatiana Victoroff et Hélène Arjakovsky-Klépinine.
16h : Table ronde sur l'héritage de Mère Marie aujourd'hui : "Je ne veux pas être un souvenir, je serai pour vous un appel" .
Table ronde modérée par Olga Laham avec la participation d'une dizaine d'intervenants.
17h30 : Lecture-Spectacle autour de l'oeuvre de Mère Marie par la Compagnie Frontale, Grégoire Lopoukhine.
Libre Participation aux frais
Note d'intention
Sainte Marie de Paris, artiste au cœur d'un "monde qui brûle"
J'étais à l’œuvre auprès de lui [...] trouvant mon bonheur parmi les fils de l'homme" Proverbes, 8 : 30-31
Pour père Serge Boulgakov, la Sagesse se présente dans ce proverbe de Sаlomon comme l’Artiste aux pieds du Créateur.
Tout au long de sa vie, mère Marie dessine, brode, transforme des objets de la vie quotidienne en œuvres d’art : à l’âge de 10 ans, elle découpe des figurines de papier d’une grande finesse ; ses derniers découpages décorent les fenêtres de sa baraque à Ravensbrück pour la Pâque de 1944, comme s’en souvient Geneviève Antonioz de Gaulle. Dans les années 10 du XXe siècle, celle qui s’appelait encore Elisabeth Kuzmina-Karavaeva participe au mouvement d’avant-garde mené en Russie par Natalia Gontcharova ou Vassili Kandinsky avec des dessins très colorés dont l’architectonique permet de pressentir la future décoratrice des églises qu'elle fonde dans l’émigration. Les icônes et les broderies réalisées pour rendre plus vivants et chaleureux ces anciens garages ou hangars représentent Marie l’Egyptienne, Basile le Bienheureux ou le roi David, révélant chaque fois ses idées les plus chères sur la vocation monastique, sur l’œuvre sociale dans le monde ou sur la création artistique. Elle continue encore à broder dans les conditions effroyables du camp de concentration, lors des interminables appels sous le vent glacial, soutenant le moral de ses codétenues par sa broderie du Débarquement en Normandie, en juin 1944, et surtout par son icône de la Mère de Dieu tenant dans ses bras le Christ-Enfant déjà crucifié qui témoigne de sa propre compassion maternelle pour l’humanité qui « se trouve toute entière sur le Golgotha ».
Témoignage parallèle à ses écrits poétiques et théologiques, partie intégrante de son action au service du prochain, en particulier du plus faible, l’œuvre artistique de mère Marie permet de toucher, dans le langage de la Beauté, les côtés les plus intimes de sa personnalité et de comprendre le testament qu’elle lègue à chacun d’entre nous.
Nous vous invitons à la découvrir, du 19 au 20 mars 2016 dans le cadre de l’exposition d’icônes et de broderies de mère Marie dans l’église Saint Séraphin de Sarov (91, rue Lecourbe à Paris XV), paroisse toute proche de celle de la Protection de la Mère de Dieu fondée par mère Marie au 77 rue de Lourmel.