Nouvelles du camp - premier numéro
Chers amis, chers parents, que vous soyez inquiets, désœuvrés, impatients de savoir ou simplement curieux, voilà enfin les premières nouvelles du camp 2016 qui ont certes mis un peu de temps à arriver ; mais soyez certains d’une chose, vos enfants, nos enfants vont bien !
Ils vont même très bien car ils ont depuis deux jours l’immense privilège d’être à la Servagère, ce petit écrin de verdure perdu dans le Vercors, juste au-dessus du village de Malleval. Ils s’apprêtent à vivre ou revivre, pendant quinze jours ou plus, cette expérience de vie unique, à l’abri du monde, dont même les plus chevronnés participants ne sauraient témoigner avec exactitude avec assez de force, du bonheur qu’elle procure.
Voilà donc le détail des premières heures de nos enfants loin de chez eux.
Mis à part le léger couac d’un agent étourdi sur le quai de la gare à Paris, le voyage en train s’est déroulé sans encombre. Le trajet en car également, et la petite marche pour rejoindre le camp a permis, surtout aux nouveaux, de goûter la singularité des vacances qui les attendent.
Les enfants sont donc arrivés à la Servagère sous un soleil radieux (ce qui est loin d’être négligeable) et ont découvert le camp déjà monté par l’équipe de la « Prigo » (installation du camp). Il est important de mettre en lumière l’effort ingrat de ces travailleurs de l’ombre, cette poignée d’étudiants qui sacrifient leurs premiers jours de vacances post-examens pour venir monter les tentes, installer les lits, assainir la maison, préparer les terrains de sport et j’en passe… La rédaction n’a pas le détail de l’équipe malheureusement, mais on peut les remercier chaleureusement pour les efforts fournis, avec une mention spéciale pour leur chef Nicolas Busseniers, qui a tout préparé en amont. Malgré un effectif réduit par rapport à d’autres années et diverses complications, tout le monde s’est accordé pour dire que la « Prigo » a été très bien faite.
Après avoir récupéré leurs valises et s’être installés dans leurs tentes respectives, chaque groupe s’est retrouvé afin de se découvrir, d’apprendre à se connaître les uns les autres grâce à des petits jeux concoctés par les roukos (animateurs) ou en faisant le tour du site pour permettre aux nouveaux d’avoir une première vue d’ensemble des lieux.
Un peu plus tard, tout le camp s’est rendu à l’église pour chanter une prière, Roi Céleste, avant de se mettre en rang autour du drapeau pour monter les couleurs sous l’œil bienveillant d’Anne Le Carvèse – chef du camp pendant la première quinzaine. Celle-ci a ensuite pris la parole pour le traditionnel mot de bienvenue et pour présenter aux enfants les membres du personnel, ces adultes présents bénévolement et sur qui reposent toute la vie du camp, aussi bien au niveau technique que pédagogique.
Cette année, Anne le Carvèse est secondée par la jeune Valentine Chvabo qui se lance pour la première fois dans le grand bain de la direction. Elles sont aidées par Isabelle Cabagnols, secrétaire ayant une grande expérience à ce poste. Celle-ci doit gérer tout l’aspect administratif, allégeant ainsi la charge des directrices qui peuvent se concentrer sur leur rôle pédagogique et d’organisation de la vie du camp.
Vous découvrirez dans les jours qui viennent la composition des autres postes à travers une petite chronique dédiée à leurs tâches respectives.
Aujourd’hui, c’est la direction spirituelle qui est à l’honneur. Le père Jean Gueït, qui n’avait pas remis les pieds à la Servagère depuis de nombreuses années, assure la prêtrise durant quelque jours en attendant l’arrivée de Père Yannick Provost. Ils ont la responsabilité des offices du matin et du soir, du week-end liturgique, mais également de la confession des enfants ou d’évènements ponctuels comme la bénédiction du camp, que j’évoquerai juste après, ou la consécration de notre église, point d’orgue de ce camp 2016 dont nous aurons l’occasion de reparler. La présence des prêtres au camp en fait justement toute la particularité car ils ne se contentent pas de célébrer, ils sont disponibles toute la journée pour répondre aux interrogations spirituelles des enfants ou bavarder un peu. Ils sont le pilier central de notre camp. Enfin, ils sont épaulés par un professeur de catéchèse en la personne de Christophe d’Aloisio – dont on connaît les mésaventures à la ville – qui à travers ses cours, éclaire les enfants sur le déroulement des offices ou sur la spiritualité et la foi de manière générale.
Jeudi matin, tout le camp a été accueilli au réveil par le soleil et la chaleur, deux ingrédients qui adoucissent largement la vie à la Servagère. La matinée a débuté par le rangement du camp, les « nariadi ». Comme tous les matins à venir, chaque groupe a une charge spécifique pour contribuer au nettoyage du camp. Que ce soit les toilettes, les douches, les parties communes, les plates-formes des tentes, chacun y met du sien avec une étonnante gaieté. Et ce jeudi, il faut en plus décorer le camp, parer l’église et toute les tentes de fleurs pour célébrer la bénédiction qui se déroulera juste après. Père Jean Gueït a semblé particulièrement ému de cette célébration et a redoublé d’attention en bénissant les tentes et les enfants, dans une humeur générale festive, si bien qu’il en est sorti lessivé !
Après le repas et la sieste, les groupes se retrouvent chacun de leur côté pour des activités préparées avec soin par les roukos. Et le soir, les plus grands ont eu la chance de se réunir sur le terrain de basket, pour profiter avec une saveur toute particulière de la demi-finale de l’Euro en écoutant la victoire des Bleus sur un petit poste de radio, et ce, dans un cadre idyllique. Moment magique, loin de nos habitudes et de notre confort habituel, dont seul le camp a le secret.
Vendredi, la journée est encore largement ensoleillée pour le plus grand bonheur de tous, et notamment pour les membres du personnel qui vont pouvoir souffler quelques heures après ces premiers jours sur les chapeaux de roues. En effet, tous les groupes, pique-nique dans le sac, partent en balade pour profiter de la nature environnante et de ses panoramas à couper le souffle. Les plus jeunes vont jusqu’au Col de Neurre ou Malleval, tandis que les aînés vont se défouler lors d’une grande « chasse à l’homme » dans la forêt. Retour en fin d’après-midi.
La suite très-très prochainement…